Eclairer naturellement des locaux semi-enterrés

Dans le cas d'un espace semi-enterré en fond de cour bénéficiant de peu d'ouvertures, certaines solutions et dispositifs s'avèrent particulièrement adaptés pour maximiser les apports lumineux. Pour un projet de rénovation d'un tel espace, nous avons rencontrés plusieurs configurations existantes typiques de cette problématique (Le bon vieux soupirail, des tableaux profonds non ou partiellement ébrasés et des fenêtres sur cour anglaise).

projet  Eclairer naturellement des locaux semi-enterrés
Eclairer naturellement des locaux semi-enterrés
projet  Soupirail
Soupirail
projet  Tableau profond non ou partiellement ébrasé
Tableau profond non ou partiellement ébrasé
projet  Fenêtre sur cour anglaise
Fenêtre sur cour anglaise
Informations complémentaires

Configuration rencontrée

L'ouverture est au-dessus du plan définit par la sous-face du plancher haut. L'encadrement est caractérisé un glacis (en haut du tableau) et d'une allège haute.

Solutions proposées

En améliorant la réflexion mixte (spéculaire et diffuse) du glacis et des joues du tableau, l'apport lumineux est amélioré. Un réflecteur en prolongation de l'allège permet d'augmenter la surface de réflexion en partie basse du tableau. Cela augmente la réflexion sur le plafond et donc l'apport de lumière en fond de salle ainsi que l'homogénéité de l'apport lumineux. Une autre solution consiste en l'installation d'un système de réflecteur anidolique qui a pour particularité de concentrer les rayons lumineux et d'en améliorer la diffusion en fond de pièce.

Configuration rencontrée

Ouverture dans une voute, l'épaisseur du mur est d'environ 50 cm et le tableau (trois côtés maçonnés qui encadrent la baie) est partiellement ébrasé.

Solutions proposées

Augmenter l'angle entrant de pénétration de la lumière en ouvrant au maximum l'ébrasement du tableau (à ne pas confondre avec l'embrasement, à l'extérieur de la menuiserie). En plus d'améliorer la quantité de lumière entrante, cette solution permet de réduire les contrastes entre le mur et l'ouverture. En élévation, l'ébrasure offre une surface de transition entre la clarté de la lumière directe extérieure et le mur non éclairé naturellement.

Configuration rencontrée

La fenêtre ne permet pas de bénéficier d'une vue autre que les murs du fond de cour anglaise et de cour de service dont le facteur de réflexion est bas. L'apport de lumière se limite à celui de la luminosité diffuse du ciel.

Solutions proposées

Le facteur de diffusion des murs en fond de cour de service et en fond de cour anglaise peuvent être améliorés par une simple mise en peinture. Au niveau de la fenêtre, un réflecteur horizontal extérieur permet de minimiser la perte lumineuse au plus proche de l'ouverture tout en augmentant et homogénéisant les apports en lumière naturelle en milieu et fond de salle. Dès lors, les apports lumineux se font principalement en partie haute de la fenêtre. Il est possible d'améliorer la vue par l'ajout de plantations basses dans la cour anglaise, la perte de lumière engendrée est minime comparée à l'amélioration du cadre de vie.

lien

ICEB, 2004, « L'éclairage naturel, » coll. Les Guides Bio-Tech, Paris, Iceb – ARENE Île-de-France, 74 p, consulté le 02/10/2015
Paule Bernard, 2007, « Dispositifs d'éclairage naturel, » UE-Master Espace et Lumière ; le Projet d'éclairage, EPFL – ENAC, consulté le 01/10/2015
Reiter Sigrid et de Herde André, 2004, « L'éclairage naturel des bâtiments, »Louvain, Presse Universitaires de Louvain, 267 p,, consulté le 02/10/2015