Fondée sur le partage et la mise en commun des ressources et des moyens, l'Open Source est au fondement des mouvements des « Villes en Transition » de Rob Hopkins, « Better Block » aux États-Unis ou « Guerrilla Gardening » partout dans le monde. Il n'est pas ici question d'une ville auto-construite, mais d'une « co-conception » de la ville. Ses évolutions sont tangibles et accessibles à toutes et tous ; ses protagonistes sont tout autant les architectes, urbanistes, paysagistes et autres politiques que ses habitant·es. L'espace urbain doit être capable d'accueillir des appropriations d'ampleurs variées qui peuvent modifier ponctuellement (dans le temps et l'espace) un lieu, voire un territoire.
La notion d'Open Source implique des moyens de mise en uvre simples, légers et facilement modifiables. Notre projet s'articule autour de deux types de structures ouvertes : des murs mitoyens entre lesquels le bâti peut se développer et des rubans d'activités où s'inventent librement de nouveaux usages.
Le projet répond aux contraintes du territoire, il crée des percées nord-sud, vers Saint-Ouen et tire parti des larges dégagements est-ouest qui viennent structurer le nouveau quartier de lignes légères, ouvertes, flexibles et transformables.